Le “pan ner” ou pain de seigle
Dès les temps les plus éloignés, les terres exposées au sud, sur des pentes raides , étaient aménagées en terrasses pour la culture des céréales, notamment du seigle. Cela est témoigné, entre autres, par un ancien document du XV e siècle contenant la citation de la donation d’un pain de seigle (« mica ») au curé. Dans presque tous les différents villages de Champorcher, on trouve des fours restaurés à la fin du siècle dernier. Il s’agit le plus souvent de fours communautaires. On y cuisait le pain une fois par an, à l’automne. Les pain séchés étaient par la suite conservés sur les « rateliers » dans des granges aérées, qui les protégeaient des moisissures et des rongeurs. Ils étaient consommés pendant toute l’année en tranches trempées dans le lait, le bouillon ou dans le vin sucré.